Préparer un concours exige de nombreuses qualités : sérieux, travail, engagement, régularité, stratégie…Mais il est aussi un élément évidemment indispensable pour réussir à travailler de longs mois d’affilée : la motivation !
Pour faire court, il en existe de deux sortes : la motivation pour le concours en lui-même et la motivation pour les différentes épreuves.
La motivation générale pour le concours
L’attrait d’un poste fixe, d’un meilleur salaire, d’un métier et statut important sont les motivations les plus courantes des candidats.
Mais ces motivations sont très générales et toutes ne vous correspondent pas nécessairement. Essayez de mettre des mots sur ce qui vous motive vraiment. Est-ce qu’au fond de vous vous souhaitez vraiment ce meilleur salaire ? Bien sûr la plupart des gens répondront oui, mais pour certains, l’argent n’est pas toujours synonyme de bonheur ou de réussite. Et ce statut qui peut sembler prestigieux, êtes-vous prêt à l’endosser ? Y a-t-il une petite voix qui vous freine ou vous dit qu’en fait ce prestige n’est pas pour vous ? Si tel est le cas, il vaut mieux faire le point en amont de la préparation au concours, sinon vous risquez de saboter votre travail à un moment ou à un autre de votre préparation sans vous en rendre compte. De la même façon, vérifiez que vous préparez ce concours pour vous et pour vous seul(e). Rien de plus malheureux (et inefficace) qu’un candidat qui passe un concours pour ses parents, son conjoint, pour « faire plaisir », pour « faire comme » un frère/une sœur…Les concours ne servent pas à « rattraper » ou « compenser » les soit disant échecs des aînés. Ils servent à vous mener là où vous voulez aller. Sinon, c’est juste du conformisme masochiste.
La motivation pour la préparation
Les motivations ci-dessus sont importantes mais néanmoins insuffisantes. En effet, elles ne se focalisent que sur le concours une fois obtenu. Or, il faut également de la motivation pour la préparation en elle-même. Que vous apportera ce travail de plusieurs mois, que vous obteniez le concours ou pas ? Que voulez-vous faire en travaillant ainsi ? Qu’est-ce qui vous plaît dans ce travail intellectuel? Ce sont des questions tout aussi importantes avant de se lancer dans des mois de labeur si on veut éviter de se retrouver transformé en bagnard, des boulets aux chevilles. Veillez toutefois à ce que cette motivation ne soit pas envahissante. Certains candidats préparent un concours parce qu’ils ne sont pas assez nourris et challengés intellectuellement au quotidien. Du coup, le concours leur permet de combler ce besoin. Le risque est de ne pas vraiment avoir envie de réussir puisque le succès signifierait la fin de ce travail intellectuel si enrichissant.
Voyons maintenant la seconde sorte de motivation qui porte sur les épreuves en elles-mêmes.
La motivation pour chaque épreuve
Il est difficile de travailler une épreuve quand on ne voit pas son utilité, et qu’on n’en voit que les difficultés. Ce manque d’intérêt va rendre le travail encore plus difficile et plus lent. Cela risque de vous conforter dans l’idée que c’est juste un casse-tête destiné à vous plomber vos semaines …Que faire quand une épreuve ou l’une des disciplines ne vous inspire pas ? Comment développer du goût pour quelque chose de technique et sans intérêt pour vous a priori ?
Des idées pour la retrouver
Il s’agit avant tout de trouver le sens de cette épreuve : à quoi sert-elle ? Quel est son objectif ? Vous ne trouverez les réponses à ces questions qu’en vous décentrant et en vous mettant à la place du jury. Pour vous aider, rien ne vaut la lecture sous cet angle des parties concernées des rapports de jury. Lisez et relisez avec un seul objectif : traquer non pas la méthode, les conseils, les exemples mais l’intérêt de l’exercice, les enjeux de celui-ci, à quoi il sert et à quoi il vous servira plus tard dans vos missions (si cela est évoqué).
Une autre piste est de trouver des candidats pour qui cette épreuve est passionnante, facile, amusante… Faites alors une mini enquête auprès de ces personnes qui vous expliqueront ce qu’elles perçoivent comme enjeux, techniques etc…Soyez le plus neutre possible et partez sans a priori pour vraiment écouter ce que les autres vous diront.
En fonction de l’épreuve en elle-même, vous pourrez peut-être trouver également des ouvrages ou vidéos de vulgarisation qui vous feront apprécier un peu plus la discipline en question, pour qu’elle passe chez vous du statut de « bête noire » à « animal domestique potentiel».
Enfin, dernière action possible : s’entraîner le plus tôt possible à cette épreuve, et cela même avec vos notes, cours, livres sous la main. C’est en faisant les choses que vous risquez d’y trouver de l’intérêt plutôt qu’en les regardant de loin avec dégoût ou perplexité.
En cas de blocage persistant, ne restez pas seul(e). Partagez vos questions avec d’autres candidats et envisagez une ou deux séances de coaching adapté.
Bonne préparation à tous!